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L'affaire des «disparues de Perpignan» adaptée en série pour Disney+

La sordide affaire des disparues de la gare de Perpignan a constitué une affaire criminelle d'une ampleur exceptionnelle. [Raymond ROIG / AFP]

Une série Disney+ intitulée «Les Disparues de la gare » reviendra la sordide affaire des «disparues de Perpignan». Entre 1995 et 2001, une adolescente avait disparu et trois jeunes femmes avaient été assassinées autour de la gare.

L'affaire des «disparues de Perpignan», à l'origine d'une psychose dans la cité catalane dans les années 1990, va être adaptée en série pour Disney+, a annoncé la plate-forme mercredi, à l'occasion du festival Séries Mania à Lille.

Intitulé «Les disparues de la gare», ce thriller en six épisodes prévu pour 2025 mettra en scène Camille Razat («Emily in Paris»), Hugo Becker («La peste»), Patrick Timsit ou encore Mélanie Doutey.
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Entre 1995 et 2001, la disparition de quatre jeunes femmes, dont certaines ont été retrouvées atrocement mutilées, dans le quartier de la gare de Perpignan, avait terrorisé la préfecture des Pyrénées-Orientales.

Cette incursion dans le fait divers, genre très prisé de la production audiovisuelle, est une première pour Disney+ en France, mise à part sa mini-série «Oussekine» (2022), plus politique. «Ce qui nous a intéressé dans ce projet, c'est qu'il ne s'agit pas juste d'une enquête et d'un fait divers», a expliqué à l'AFP Kevin Deysson, directeur des productions originales Disney+.

«Il y a vraiment une volonté de la créatrice Gaëlle Bellan de redonner de la visibilité aux victimes», des femmes «libres et pleines de vie», et «plus largement à ce que c'était que d'être une femme dans notre société», ajoute-t-il. En témoigne le choix d'une jeune enquêtrice comme «personnage principal», en «miroir de ces victimes» dont l'assassin sera traqué pendant vingt ans, selon M. Deysson.

Trois meurtres et une disparition toujours non-élucidée

Quatre jeunes filles avaient disparu près de la gare de Perpignan. Tatiana Andujar, alors âgée de 17 ans, le 24 septembre 1995. Deux ans après, en 1997, c'était le tour de Mokhtaria Chaib puis Marie-Hélène Gonzalès, en 1998. 

Fatima Idrahou, avait quant à elle disparu le 9 février 2001. Le 18 juin 2004, Marc Delpech (libéré en 2022) avait été condamné à trente ans de réclusion criminelle dont vingt ans de peine de sûreté, par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de la jeune femme de 23 ans.

L’enquête était restée dans l'impasse pour les autres jeunes femmes jusqu'en 2014, lorsque les progrès des analyses ADN et un nouveau logiciel de traitement du fichier des délinquants sexuels ont permis de confondre le violeur et tueur en série Jacques Rançon, dit «le tueur de la gare de Perpignan». 

Impliqué dans plusieurs affaires, l'ancien cariste, a été condamné devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales en 2018 à la réclusion criminelle à perpétuité, pour les meurtres et viols de Mokhtaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez. 

Le mystère reste en revanche encore aujourd’hui entier sur la disparition de Tatiana Andujar, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Son dossier a été rouvert à l’instruction vingt-huit ans après les faits, par le pôle «cold cases» de Nanterre, a appris France Bleu en février 2024.

 

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