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Chat dépecé sur Snapchat : le prévenu de 20 ans condamné à 10 mois de prison

Le ministère public avait requis trois ans d'emprisonnement, dont un avec sursis, avec mandat de dépôt immédiat. [Pixabay - image d'illustration]

Le tribunal correctionnel de Sarreguemines a condamné à dix mois de prison, dont six avec sursis, un jeune homme de 20 ans, jugé pour avoir dépecé son chat sur Snapchat. Il a désormais l'obligation de suivre des soins et l'interdiction de posséder un animal.

La décision a été rendue. Le tribunal correctionnel de Sarreguemines jugeait ce vendredi 4 novembre le jeune prévenu âgé de 20 ans, originaire de Freyming-Merlebach (Moselle), qui s'était filmé en train de dépecer son chat puis avait publié la vidéo sur le réseau social Snapchat.

L'homme a été condamné à dix mois de prison, dont six avec sursis probatoire de deux ans, avec mandat de dépôt. Il sera donc en prison dès ce soir. Le tribunal a également prononcé une obligation de soins et interdiction de détenir un animal à vie.

Les vidéos de cet horrible acte ont été montrées par la présidente du tribunal dès le début de l'audience. Selon nos confrères du Républicain Lorrain, le Mosellan est resté impassible devant les vidéos. Il a reconnu les faits et a précisé s'être «amusé en faisant ça».

«Trouble grave de la personnalité avec trait sadique»

L'individu, qui se considère «comme quelqu'un avec des problèmes psychologiques», a précisé avoir déjà tué «cinq» animaux : «trois chats quand j'étais petit à coups de pierre, un pigeon récemment que j'ai cuisiné et mangé, et ce chat». Selon la psychiatre, il présente un «trouble grave de la personnalité avec trait sadique».

Plusieurs associations de défense des animaux ont témoigné à la barre pour décrire l'horreur des faits, dont Me Piga, représentant la fondation Brigitte Bardot, qui a réclamé «une injonction thérapeutique et l'interdiction de détenir un animal à vie».

«Il n'a laissé aucune chance au chat qui a été condamné à une mise à mort horrible» a dénoncé Nicolas Bellet du ministère public, comparant le prévenu à un tueur en série comme Hannibal Lecter ou Dexter. Il a requis trois ans de prison, dont un avec sursis et mandat de dépôt immédiat.

Son avocate, Me Sandrine Delville du barreau de Sarreguemines, a soutenu que «ce n'est pas parce qu'on tue un chat qu'on va devenir un tueur en série», admettant que son client «devra suivre des soins».

Dans sa décision, le tribunal a ainsi été plus clément que les réquisitions, en condamnant l'homme de 20 ans à dix mois de prison, dont six avec sursis. Il ne pourra toutefois plus jamais détenir un animal.

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