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Le statut de pupille de la Nation envisagé pour les enfants de soignants morts pendant la crise du Covid-19

François Jolivet, député de l'Indre, a interpellé le gouvernement sur la question François Jolivet, député de l'Indre, a interpellé le gouvernement sur la question[GERARD JULIEN / AFP]

Quel statut pour les enfants laissés orphelins alors que leurs parents étaient en première ligne contre le coronavirus ? La question a été soulevée ce 29 avril par François Jolivet, député de l'Indre, lors des questions au gouvernement.

Son appel intervient notamment après le décès dans son département d'une aide-soignante de 48 ans, mère célibataire de quatre enfants. L'élu de la majorité appelle, avec 40 de ses collègues, à la création d'un «statut semblable» à celui des pupilles de la Nation.

Ce dernier concerne les enfants de parents militaires qui ont été blessés ou tués en France ou en opération extérieur ou les enfants d'agents publics blessés ou tués dans l'exercice de leurs fonctions. Le cadre s'est élargi pour prendre en considération également les enfants victimes ou de victimes de terrorisme. Cela permet à l'Etat d'adopter ces jeunes et de leur apporter un soutien matériel et moral. En 2017, cent ans après la création du dispositif, plus de 35.000 bénéficiaires étaient recensés. 

Depuis le début de la crise du coronavirus, près  de 25 soignants sont décédés.  La question semble justifier un débat. Interpellée, la secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Geneviève Darrieussecq, a répondu que rien n'était encore décidé, mais a assuré que «ces enfants ne doivent pas être abandonnés». «Le gouvernement est en train de travailler pour vérifier si les dispositifs existants sont adaptés. Le cas échéant, ils seront complétés (...). Nous étudierons votre proposition concernant les pupilles de la Nation», a conclu celle qui est également médecin. 

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