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Paris est la ville européenne où le rebond de la pollution de l’air a été le plus brutal

Le dioxyde d'azote, pris en compte dans l'analyse, est essentiellement dû au trafic automobile.[GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Alors que le niveau de dioxyde d’azote avait considérablement baissé dans la capitale française pendant le confinement, son rebond, une fois la période terminée, a été le plus spectaculaire des grandes métropoles européennes.

Le Centre de recherche sur l’énergie et la qualité de l’air (CERA, organisme indépendant basé en Finlande) a analysé les niveaux de NO2, gaz particulièrement toxique issu principalement du trafic routier, dans plusieurs villes du continent, pendant et après le confinement, rapporte Le Monde.

Il en ressort pour Paris qu’ils avaient diminué de 60% par rapport aux trois années précédentes, avant de grimper de 118%. La ville française se classe ainsi en tête du classement des rebonds de pollution, devant Bruxelles (+88%) et Milan (+73%). Suivent ensuite Madrid (+49%), puis Londres et Munich à égalité (+34%). A noter que Berlin n’a enregistré presque aucun rebond de dioxyde d’azote (+4%).

Pas la ville la plus polluée d'Europe

Attention toutefois, cela ne veut pas dire que Paris est la ville la plus polluée d’Europe. Il ne s’agit ici que de mesures concernant la façon – brutale - dont est réapparu le NO2. Pas de sa présence totale. Etant donné que Paris avait connu la plus forte baisse, sa première place concernant son rebond peut donc s’expliquer.

En se concentrant uniquement sur les données relevées de NO2, le CREA indique que Bruxelles, Milan et Munich ont un niveau de pollution supérieur à la cité francilienne.

L’organisme, qui s’appuie des données officielles comme celles d’Airparif, explique que le retour des émissions de dioxydes d’azote est dû à une reprise dense du trafic motorisé. «Le fait que le rebond soit le plus marqué à Paris montre que le report des transports publics vers la voiture privée a dû y être plus important que dans d’autres villes», explique une analyste du CERA.

Malgré les nombreux aménagements pour inciter à utiliser le vélo, l’automobile a donc été privilégiée par les Parisiens ou habitants de la banlieue pour éviter les transports en commun au moment du déconfinement.

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