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Paris : en marge de la Fashion Week, la municipalité présente la semaine des «Autres Modes»

En marge de la Fashion Week de Paris, la Ville organise son propre événement pour expliquer que d'«autres modes» sont possibles. En marge de la Fashion Week de Paris, la Ville organise son propre événement pour expliquer que d'«autres modes» sont possibles. [© Ludovic MARIN / AFP]

En marge de la célèbre Fashion Week de Paris, la municipalité parisienne s'est engagée auprès du collectif des Autres Modes pour organiser la semaine du même nom. Jusqu'au samedi 8 octobre, il sera ainsi possible de découvrir des créateurs aux méthodes vertueuses, de visiter des ateliers et d'assister à des tables-rondes thématiques.

«Un voyage immersif et festif à travers la mode responsable sous toutes ses formes», promet le manifeste de la semaine des Autres Modes, qui se déroule cette semaine et jusqu'à ce samedi 8 octobre un peu partout dans Paris et en proche couronne. L'occasion de découvrir un concept-store dédié au Made in France, une marque de vêtements éco-conçus ou encore le studio de design d'Emmaüs Alternatives.

«Mettre en avant des créateurs engagés»

«Cette semaine vise à mettre en avant des créateurs très engagés, que ce soit sur les sujets sociaux, via l'insertion par l’emploi, ou parce qu’ils portent une attention particulière aux prix de leur collection», explique Florentin Letissier, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de l'économie sociale et solidaire, qui prône une mode pas seulement «réservée aux gens très riches».

Pour l'élu, via cet événement inauguré symboliquement à la tour Eiffel, il s'agit surtout «de montrer qu'à Paris, la capitale historique de la mode, il y a tous ces gens-là qui tracent les contours de la mode dont on a besoin pour la planète» et «qui font que Paris est la capitale de la mode et de la mode durable».

Sur le site de l'événement, une carte de tous les événements combinés est disponible, explique l'adjoint, qui énumère les rendez-vous proposés au public : «des portes ouvertes dans des ateliers pour aller à la rencontre de créateurs», «des moments de débat, avec des tables-rondes», «des performances dans des ateliers» mais aussi «des ateliers de sensibilisation pour les enfants et jeunes enfants».

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En outre, la Halle des Blancs Manteaux, située rue Vieille du Temple (4e), a été mise à disposition par la Ville de Paris pour être le centre névralgique de cette semaine des Autres Modes. Là, des ateliers, des rencontres, des performances et la soirée de clôture seront organisés jusqu'à samedi soir.

«Dénoncer les dérives de la mode»

L'objectif de Florentin Letissier – qui signe une tribune dans Le Monde ce mardi à ce sujet – est ainsi de «dénoncer les dérives de la mode» d'aujourd'hui, citant «les conditions de travail indécentes», «les importations par containers maritimes peu écologiques» ou «les dizaines de collections successives par an de la "Fast Fashion"». «C'est exactement l'inverse que l'on défend», assène-t-il.

Selon une étude réalisée par Utopies pour la Ville de Paris, les Fashion Weeks émettent plus de 240.000 tonnes de CO2 chaque année, témoigne Florentin Letissier dans Le Monde, ajoutant qu'«à l’heure où la sobriété est sur toutes les lèvres, la mode doit se transformer durablement, et vite». Paris a donc, d'après ses dires, «un rôle majeur à jouer dans cette dynamique». 

Une première édition qui sera suivie d'autres, promet l'élu écologiste, qui assure que «ce sera encore plus grand l'année prochaine», portant l'ambition «d'investir des lieux iconiques», «mais pas que». Car il le rappelle, la mode parisienne est d'abord issue des faubourgs du début du XXe siècle, lorsqu'«il y avait de petits ateliers de confection, où l'on se faisait faire son costume sur mesure qu'on gardait longtemps».

Et c'est justement le but de la Ville, selon l'adjoint d'Anne Hidalgo, «de faire comprendre aux Parisiens que cette histoire a un sens et est très actuelle, qu'il existe toujours d'autres modèles beaucoup plus durables, avec des vêtements fabriqués localement, confectionnés en quantité moindre mais qu'on va garder plus longtemps, et que l'on peut trouver des créateurs aux parcours différents, loin de l'impact de la Fashion Week».

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