En passant la nuit avec un collectif de sans-abris mardi dernier, les députés de La France insoumise ont suscité une vive polémique à la suite de la diffusion d’une photo sur les réseaux sociaux les montrant potentiellement dans un restaurant.
Une opération qui a suscité une vive polémique. Ce mardi 16 janvier, des députés de la La France insoumise et écologistes ont passé la nuit sous des tentes aux côtés de sans-abris, dans le 7e arrondissement de Paris, pour dénoncer les conditions que subissent certaines personnes dans la rue en cette période de grand froid.
Cependant, une controverse s’est emparée des réseaux sociaux à la suite de la diffusion d’un cliché sur lequel des élus apparaitraient dans un restaurant. La publication de cette supposée photo a fait réagir.
«Pour certains dormir à la rue n’est pas un jeu. Sandrine Rousseau, Mathilde Panot et compagnie s’amusent à expérimenter - avec un grand sourire - la précarité avant de retourner dans leur quartier bourgeois», a-t-on pu lire sur X.
Pour certains dormir à la rue n’est pas un jeu. Sandrine Rousseau, Mathilde Panot et compagnie s’amusent à expérimenter - avec un grand sourire - la précarité avant de retourner dans leur quartier bourgeois. Digne d’un épisode de voyage en terres inconnues pour BCBG tiktokeuses. pic.twitter.com/1ut6ugTgvU
— Charlotte Rocher (@ChaRocher) January 17, 2024
D'autres ont dénoncé une «instrumentalisation des sans domicile fixe».
Instrumentaliser et récupérer les SDF
Ils font honte à la nation ces gens.
Coupez vos allocations de députés à ne rien faire puis réinserez les.
C'est de la communication dégueulasse là pic.twitter.com/f6NxEdEfeE— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) January 17, 2024
LFI dénonce une fausse polémique
Contactée par téléphone, une parlementaire LFI a dénoncé une fausse polémique, initiée par certains membres de la majorité présidentielle.
La cheffe des députés Mathilde Panot a en parallèle décidé de saisir la justice afin de condamner la «mise en danger de la vie d’autrui» de la part de l’ancien gouvernement.
Cette saisine au procureur général auprès la Cour de cassation vise l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne, ainsi que ses deux ministres en charge du Logement, Olivier Klein et Patrice Vergriete, nommé en juillet 2023.
La députée y rappelle que «la loi impose au gouvernement un devoir de prudence et par conséquent une gestion du risque particulier qui pèse sur les personnes sans-abri», notamment en période de grand froid.
