En direct
A suivre

Judith Godrèche : ce que l'on sait de son audition au Sénat ce jeudi

Elle est devenue le symbole de la vague #MeToo qui déferle de nouveau sur le cinéma français. [© STEPHANE DE SAKUTIN/AFP]

Après son discours lors de la cérémonie des César le 23 février dernier, Judith Godrèche sera entendue ce jeudi matin au Sénat. Une audition sur les violences sexuelles dans le cinéma qui sera diffusée en direct.

Une prise de parole très attendue retransmise sur Public Sénat. Moins d’une semaine après son discours sur la scène de l’Olympia dans le cadre de la 49e cérémonie des César, Judith Godrèche sera entendue ce jeudi 29 février, à partir de 9h, par la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes au Sénat.  

«Entendre son témoignage est important, car les membres de la délégation travaillent pour que les situations de violence sur mineurs qu'elle décrit n'arrivent plus et soient sanctionnées», a notamment déclaré la présidente de la délégation et sénatrice centriste Dominique Vérien.

L’actrice, scénariste et réalisatrice de 51 ans est devenue le symbole de la vague #MeToo qui déferle de nouveau sur le cinéma français, après avoir porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des violences sexuelles et physiques qui remonteraient à son adolescence. Des accusations que nient les deux cinéastes.

La justice a ouvert une enquête pour «viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité», confiée à la Brigade de protection des mineurs, pour des faits qui auraient eu lieu entre 1986 et 1992.

Dans l'attente de «vraies mesures»

Le 23 février dernier, Judith Godrèche s’est exprimée sur la scène des César et a dénoncé le «niveau d'impunité, de déni et de privilège» du milieu du cinéma concernant les violences sexuelles. Un 7e art qui couvre parfois, selon elle, «un trafic illicite de jeunes filles». Au lendemain de cette intervention, la comédienne a appelé à «agir» dans un entretien accordé au Parisien.

«J'attends de vraies mesures pour que les actrices, acteurs, techniciennes, techniciens, puissent travailler en sécurité. (…) Pour moi, l'étape suivante, c'est de m'entourer de gens et de réfléchir à des solutions concrètes. Je continuerai, je ne lâcherai pas. Même si c'est très douloureux, j'assume le sentiment de 'trahir' en quelque sorte la grande famille du cinéma», a-t-elle indiqué.

L’actrice a par ailleurs fait part de son regret quant au peu de soutien qu’elle a reçu. «Ceux qui m’ont envoyé des messages se comptent sur les doigts de la main. Il y a un silence que je vis au jour le jour. Même si je comprends que ces gens doivent faire face à la culpabilité, à la difficulté de dire les choses, c’est quand même assez stupéfiant», a-t-elle lancé.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités