Le parquet de Paris a ouvert une enquête, ce vendredi 15 mars, à la suite d’un signalement de la Licra concernant des publications à caractère raciste visant la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura, a appris l’AFP auprès du parquet de Paris.
Après la réception le 13 mars dernier d’un signalement de la Licra dénonçant des publications à caractère raciste au préjudice de la chanteuse Aya Nakamura, le parquet de Paris a décidé, ce vendredi 15 mars, d’ouvrir une enquête. Celle-ci a été confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH), a fait savoir le ministère public contacté par l’AFP.
Depuis l’annonce de sa possible participation à la soirée du 26 juillet de lancement des JO de Paris 2024, Aya Nakamura, sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique, fait face à des critiques et à des publications racistes. La chanteuse franco-malienne pourrait en effet interpréter des chansons d’Edith Piaf lors des JO.
Dans un communiqué en date de ce vendredi 15 mars, SOS Racisme a annoncé saisir, à son tour, la justice après les «vagues de haine raciste contre Aya Nakamura». Le week-end dernier, une banderole, dont la photo a été largement partagée sur les réseaux sociaux, a été déployée par le collectif Les Natifs.
Depuis plusieurs jours, Aya Nakamura est victime de vagues de haine raciste impulsées par l'extrême droite. SOS Racisme a saisi la justice afin qu'elle poursuive les faits d'incitation à la discrimination et de cyberharcèlement à caractère raciste dont l'artiste a été victime.1/2 pic.twitter.com/t0oAZ1tbKY
— SOS Racisme - #NonAuRacisme (@SOS_Racisme) March 15, 2024
Sur celle-ci, on pouvait lire : «Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako». «Vous pouvez être raciste mais pas sourd... C'est sa qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d'état numéro 1 en débats ect mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal» (sic), a réagi Aya Nakamura.