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Attaque au couteau à Romans-Sur-Isère en 2020 : Abdallah Osman Ahmed sera jugé pour assassinats terroristes

En accord avec les expertises psychiatriques effectuées, l’assaillant ne risque plus la perpétuité, mais trente ans de réclusion criminelle. [LOIC VENANCE / AFP]

Près de quatre ans après les faits, l’auteur de l’attaque mortelle au couteau à Romans-sur-Isère (Drôme) sera prochainement jugé pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

Il avait tué deux personnes et fait cinq blessés le 4 avril 2020, dans une attaque au couteau à Romans-sur-Isère (Drôme). Après trois expertises psychiatriques réalisées au cours de la procédure, dont deux qui ont conclu à l’altération du discernement, Abdallah Osman Ahmed, réfugié soudanais de 37 ans, sera finalement jugé par la cour d’assises spéciale pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

En accord avec les expertises psychiatriques effectuées, l’assaillant ne risque plus la perpétuité, mais trente ans de réclusion criminelle. En effet, son état psychique a fait l’objet de profondes investigations menées au pôle antiterroriste du tribunal de Paris.

Quatre années d’investigations

«Si le trouble mental qualifié par les experts d'accès psychotique aigu paranoïde hallucinatoire au moment des faits n'est contesté par aucune des expertises, il n'est néanmoins pas avéré qu'il ait été le seul élément à l'origine du déclenchement du passage à l'acte», ont expliqué les deux juges d’instruction à l’origine du prochain jugement d’Abdallah Osman Ahmed.

D’après l’enquête menée, «plusieurs éléments quant au déroulé des faits le jour des attaques permettent ainsi d'asseoir le raisonnement suivant lequel ce passage à l'acte trouve sa justification dans une allégeance et une revendication en lien avec le jihad islamique, bien qu'il n'ait été retrouvé aucun contact avéré de l'auteur avec des membres de cette organisation et que son passage à l'acte n'ait pas en tant que tel été revendiqué», ont-ils ajouté.

Pour rappel, selon les témoins de l’attaque, il aurait agi sans prononcer «la moindre parole», «le regard vide». Il avait l’air «hypnotisé» et «possédé», tout en restant «très calme», comme l’a relaté la dernière contre-expertise du 20 juin 2023.

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