En direct
A suivre

Brancardier frappé en Vendée : l'homme de 23 ans mis en cause condamné à quatre ans de prison dont deux ferme

Le prévenu se voit également imposer une obligation de soins ainsi que l'interdiction de paraître en Vendée pendant trois ans après sa peine d'emprisonnement. [@THOMAS COEX / AFP]

Un jeune homme de 23 ans, accusé d’avoir violemment frappé un brancardier devant les urgences de Challans (Vendée) le 6 avril dernier, a été condamné ce vendredi à quatre ans de prison, dont deux ferme, par le tribunal judiciaire des Sables-d'Olonne.

Après avoir violemment frappé un brancardier parce qu’il ne prenait pas en charge suffisamment rapidement à son goût, son père et son cousin, qui souffraient de brûlures, un homme a été condamné à quatre ans de prison dont deux ferme, pour «violence sur personnel de santé (avec une ITT supérieure à huit jours, ndlr) et dégradation de mobilier urbain».

Dans un premier temps, le ministère public avait requis cinq ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis. Il se voit également imposer une obligation de soins ainsi que l'interdiction de paraître en Vendée pendant trois ans après sa peine d'emprisonnement.

Issu de la communauté des gens du voyage, le prévenu, un jeune homme musclé encadré de plusieurs policiers, reconnaît avoir frappé le brancardier mais sa version a été mise à mal par les images de vidéosurveillance de l’hôpital diffusées à l’audience. 

La vidéosurveillance contredit la version du prévenu

En effet, selon ces images, trois minutes après l'entrée aux urgences des deux hommes, le personnel les conduit vers une salle de prise en charge. On y voit ensuite le prévenu effectuer des allers-retours entre l'intérieur et l'extérieur, puis frapper d'un violent coup de poing dans la nuque et par-derrière un brancardier qui sort déjeuner. 

Ce dernier gît au sol, inconscient un long moment pendant que des collègues lui viennent en aide. Ensuite, le prévenu défonce la porte d'entrée en verre des urgences avant de quitter les lieux avec ses proches.

Peu bavard, le jeune homme a expliqué «avoir bu de l’alcool ce jour-là» et «regretter son geste». Il a néanmoins évoqué des insultes de «sale gens du voyage» ce qui aurait justifié ses actes. Des accusations réfutées par le directeur de l’hôpital, présent à l’audience. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités