En France, plusieurs campus de Sciences Po Paris comme au Havre, Dijon, Reims ou Poitiers ont fait l'objet de perturbations, blocages ou occupations partielles, dont certaines ont depuis été levées (Le Havre et Reims). A Lyon, les forces de l'ordre sont intervenues ce jour afin d'évacuer dans le calme des manifestants pro-palestiniens de l'institut d'études politiquess. A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d'étudiants qui bloquaient l'accès à un site universitaire. Enfin, à Lille, l'entrée de l'ESJ (l'école de journalisme de Lille) a été débloquée et les examens à Sciences Po Lille ont pu se dérouler suite à un déploiement de police devant l’entrée de l'établissement.
Samuel Lejoyeux, président de l'UEJF : «J'appelle à recentrer le débat sur la question de l'antisémitisme», dans #MidiNewsWE pic.twitter.com/6BqCqyGUTG
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Selon nos informations, l'évacuation des étudiants pro-palestiniens qui occupaient Sciences Po Paris est désormais terminée.
"La fermeté est et restera totale", a fait savoir ce vendredi Matignon, alors que la police a débuté son intervention à Sciences Po Paris pour évacuer plusieurs dizaines de militants pro-Palestiniens qui occupaient les locaux de l'école depuis la veille.
"S'agissant de la situation dans les établissements, certaines ont pu être réglées par le dialogue. Pour d'autres, des réquisitions par les présidents d'université ont été faites et les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement. Cette fermeté paie : 23 sites perturbés ont été évacués hier", a-t-on indiqué de même source, ajoutant, pour Sciences Po Paris, que Gabriel Attal avait "demandé l'intervention dès la réquisition de l'administrateur provisoire".
La police a débuté son intervention ce vendredi à Sciences Po Paris pour évacuer plusieurs dizaines de militants pro-Palestiniens qui occupaient les locaux de l'école depuis la veille.
Selon un étudiant de Sciences Po qui s'est exprimé auprès de la presse, "une cinquantaine d'étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume" au moment où les forces de l'ordre sont entrés dans le bâtiment, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris.
Aymeric Caron : «Heureusement que ces étudiants sont là pour remuer les consciences» pic.twitter.com/4k7Kp6TZvz
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Blocages d’universités et Sciences Po Paris : "Je demande aux autorités d'utiliser la force publique pour déloger ces étudiants"@Yonathan_Arfi, président du Crif, invité de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/ft8AaGOeG8
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La direction de Sciences Po a annoncé jeudi soir la fermeture vendredi de ses principaux locaux à Paris, en raison d'une nouvelle occupation par des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, dans un message envoyé aux salariés. «Suite au vote de l'occupation des étudiants, les bâtiments du 25, 27, 30, rue Saint-Guillaume et du 56, rue des Saints-Pères, resteront fermés demain, vendredi 3 mai. Nous invitons à rester en télétravail».
Pendant près de deux heures, un débat entre la direction de Sciences Po Paris et les étudiants a eu lieu ce jeudi matin. Au coeur de ces échanges, la question du partenariat de l'école avec certaines universités israéliennes. Certains étudiants pro-palestiniens voulaient que ce partenariat cesse immédiatement. La direction a confirmé qu'ils demeureront. Aucun terrain d'entente n'a pu etre trouvé pour l'heure. Certains étudiants de disent inquiets pour leurs camarades de confession juive qui disent ne plus se sentir en sécurité au sein de l'établissement, et dépeignent un climat lourd et pesant. Des étudiants pro-palestiniens ont annoncé un sit-in pacifique au sein de l'école et une grève de la faim pour continuer la contestation.
Les étudiants de l'université Tolbiac ont décidé de bloquer l'établissement ce jeudi, en soutien à la Palestine pic.twitter.com/bdshJsclcy
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Arancha Gonzalez Laya, doyenne de l’école des Affaires internationales de Sciences Po Paris estime que «les partenariats entre les universités, c’est le dernier pont à couper. C’est ce qui permet à tous les professeurs, chercheurs et étudiants de vivre dans la pluralité» pic.twitter.com/HS3s9i7b7M
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«J’ai refusé très clairement la création d’un groupe de travail, proposé par certains étudiants, pour investiguer nos relations avec des entreprises et universités israéliennes», annonce Jean Bassères, l’administrateur provisoire de Sciences Po Paris pic.twitter.com/Csau7HYZ0A
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L’administrateur de Sciences Po Paris, Jean Bassères, a fait le compte-rendu du débat entre le corps enseignant et les étudiants après les manifestations : «Cela a été un débat dur, avec des prises de position assez claires, avec beaucoup d’émotions».
Jean Bassères, administrateur de Sciences Po Paris, fait le compte-rendu du débat entre le corps enseignant et les étudiants après les manifestations propalestiniennes : «Cela a été un débat dur, avec des prises de position assez claires, avec beaucoup d’émotions» pic.twitter.com/j0VFK1CyRY
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L'institut d'études politique de Lille est resté fermé jeudi matin, et les accès à l'école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille étaient bloqués en raison d'une mobilisation en soutien aux Palestiniens.
La direction de Science Po Lille a décidé de fermer l'établissement, dans un premier temps jusqu'à midi, après une "tentative de blocage" par des étudiants "en partie extérieurs" à Science Po, a indiqué la direction dans un communiqué.
Les étudiants qui s'étaient mobilisés dès l'aube pour ce blocage se sont ensuite rendus à l'ESJ voisine, dont ils ont bloqué les accès, aux cris de "Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c'est l'humanité qu'on assassine".
Un débat interne a lieu ce jeudi à Sciences Po Paris avec des étudiants pro-Gaza.