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Guillaume Kasbarian : «La préférence nationale n'est absolument pas la solution à la crise du logement»

Ce vendredi après-midi, le gouvernement présentera son projet de loi logement, qui fait face à une crise historique. Guillaume Kasbarian, le ministre délégué porteur de ce plan, était l’invité de Cnews et d’Europe 1.

Alors que l’exécutif est sur le point de présenter son projet de réforme du logement, Guillaume Kasbarian était l’invité de Romain Desarbres ce vendredi sur Cnews. Le ministre délégué porteur de ce plan a notamment été interrogé sur le modèle d’attribution d'un HLM (Habitation à loyer modéré) aux familles.  

Pour pouvoir bénéficier de ce type de bien, ces dernières doivent respecter des critères sociaux comme les revenus et le nombre de personnes qui composent le foyer. Selon un rapport établi par le préfet Michel Aubouin, «35% des immigrés en France vivent dans un logement social contre 11% des Français non-immigrés».  

C’est ce chiffre qui a particulièrement interloqué l’opposition comme le Rassemblement National qui a parlé «d’une préférence étrangère». De son côté, Guillaume Kasbarian a réaffirmé sur Cnews son désaccord avec la notion de «préférence nationale» et a estimé qu’elle n'est «absolument pas la solution à la crise du logement».  

«C’est aussi une injustice par rapport à des travailleurs qui sont sur le territoire dans les mêmes organisations, qui payent des impôts, qui sont réguliers et qui derrière, ont tout à fait le droit en fonction de leur revenu et de leur situation familiale de pouvoir bénéficier d’un logement social, donc pourquoi je créerais une distorsion sur le sujet ?», a ajouté le ministre. 

Quatre leviers d’étude 

«Le logement social à vie n'existe pas», a aussi estimé Guillaume Kasbarian sur Cnews. Pour l’homme politique, ce projet de loi «permettra de vérifier que le logement social est une aide consentie par l’Etat et par les acteurs pour s’en sortir dans la vie quand on est en difficulté, mais qui n’a pas vocation à être un droit éternel, surtout quand on a des revenus qui ont largement augmenté ou du patrimoine». 

Alors que le nombre de ménages en attente d’un HLM compte 2,6 millions de foyers, Guillaume Kasbarian entend agir sur quatre leviers. «Offrir de nouveaux outils aux maires pour construire, simplifier les procédures administratives pour construire plus vite, libérer l'investissement dans le logement abordable, faciliter l'accès au logement des Français». 

Cependant, la latitude supplémentaire donnée aux maires pour attribuer des HLM neufs a tout de même alimenté les craintes des associations qui s'inquiètent de «clientélisme électoral (...) voire (de) préférence nationale». Le texte sera d'abord examiné au Sénat, vers la mi-juin. 

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