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«Le logement social à vie n'existe pas», soutient le ministre Guillaume Kasbarian

«Le logement social à vie n'existe pas», a affirmé sur CNEWS Guillaume Kasbarian. Le ministre chargé du Logement doit présenter ce vendredi, en Conseil des ministres, son projet de loi pour lutter contre la crise.

«Le logement social est une aide temporaire consentie par l'Etat et par les acteurs.» Invité de la matinale de CNEWS vendredi matin, le ministre chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, dont le projet de loi censé rendre les logements «plus abordables» doit être étudié en Conseil des ministres, est revenu sur la crise du logement que traverse la France.

Cette loi, la première concernant ce secteur en crise depuis 2018, sera débattue en juin au Sénat et en septembre à l'Assemblée. Pour le député Renaissance d’Eure-et-Loir, l'objectif est de favoriser la création de logements intermédiaires en diversifiant la gamme d'hébergements proposés. «On a besoin d'avoir plus de logements. Plus on a d'offres, plus il sera raisonnable en termes de prix et de loyer. Il faut de l'offre pour toutes les gammes.»

La situation doit être «détendue» selon les mots du ministre qui espère assouplir l'article 55 de la loi SRU (Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains), qui oblige les communes à disposer de 25 % de logements sociaux. Une recommandation encouragée par la Cour des comptes et par le Premier ministre Gabriel Attal qui avait promis un «choc de l’offre» pour relancer le secteur du logement en pleine crise.

La situation délicate des HLM

Guillaume Kasbarian a également évoqué la situation des HLM (Habitaitons à Loyer Modéré), notamment en région parisienne, où le taux de rotation du parc social est faible. «Le logement social doit aller en priorité à ceux qui attendent depuis des années et qui ne s'en sortent pas aujourd'hui» a expliqué le ministre, souhaitant une «plus grande mobilité» pour ceux dont la situation s'est améliorée.

En résumé, selon Guillaume Kasbarian, le «logement social à vie n'existe pas. C'est une aide qui permet de s'en sortir dans la vie quand on est en difficulté mais qui n'a pas vocation à être un droit éternel à vie. Surtout, quand on a des revenus qui ont largement augmenté. Car, aujourd'hui, le patrimoine n'est pas évalué et estimé. Vous pouvez être dans un logement social et hériter de résidence(s). Personne ne le sait et cela ne conditionne pas le fait de se maintenir dans les lieux. C'est une question de justice.»

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