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Aung San Suu Kyi propose son chauffeur comme président

Aung San Suu Kyi à l'issue d'une session du nouveau parlement, le 1er février 2016. Aung San Suu Kyi à l'issue d'une session du nouveau parlement, le 1er février 2016. [Ye Aung Thu / AFP]

Aung San Suu Kyi, numéro 1 de la Ligue nationale pour la démocratie qui a remporté les législatives birmanes de novembre, a proposé un de ses plus fidèles compagnons de dissidence pour devenir président à sa place.

La prix Nobel de la paix est en effet empêchée d'accéder au pouvoir par un article de la Constitution héritée de la junte militaire. Elle devait donc désigner un proche, assez accommodant pour qu’elle soit «au dessus» du chef de l’Etat, comme elle l’avait promis lors du scrutin. 

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C'est finalement Htin Kyaw, 69 ans, son ancien chauffeur qu'elle a designé. Ce diplômé d'économie est le fils d'un écrivain et poète birman renommé et un ami d'enfance d'Aung San Suu Kyi. En réalité, cette figure historique du parti se chargea occasionnellement de jouer les chauffeurs personnels de Suu Kyi. Son médecin personnel, chargé des questions de santé au sein du parti et chirurgien à Rangoun, avait été évoqué. 

Après des années en résidence surveillée, Aung San Suu Kyi, fille d’un héros de l’indépendance du pays assassiné en 1947, jouit d’un prestige immense dans ce pays de 51 millions d’habitants. Sa popularité a grandement contribué à la victoire de son parti lors des premières élections libres qu’ait connu la Birmanie depuis des générations. Mais la magistrature suprême est interdite aux personnes ayant des enfants étrangers, et ses deux fils ont la nationalité britannique. 

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