Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a dénoncé dimanche une "provocation" de Damas après les propos de son homologue syrien affirmant que le sort du président Bachar al-Assad était une "ligne rouge" aux négociations intersyriennes de Genève.
"Nous avons assisté ces dernières heures à des provocations du ministre des Affaires étrangères syrien, ce qui est un mauvais signe et ne correspond pas à l'esprit du cessez-le-feu", a déclaré M. Ayrault à l'issue d'un entretien à Paris avec ses homologues américain, allemand, italien, britannique et de l'Union européenne.
Pour "garantir la crédibilité des négociations" de Genève, la trêve en Syrie "doit être pleinement respectée et l'accès humanitaire libre et sans entrave", a-t-il ajouté.
"Toutes les parties doivent respecter la cessation des hostilités, coopérer dans la livraison d'aide humanitaire, et respecter le processus de négociations visant à parvenir à une transition politique", avait pour sa part déclaré le chef de la diplomatie américaine John Kerry. "Si le régime et ses alliés pensent qu'ils peuvent tester les limites (...) ils se trompent", a-t-il indiqué.