Une étude publiée dans le Journal of Nutrition Education and Behavior démontre que le fait pour les jeunes femmes de se peser tous les jours peut s'avérer extrêmement nocif.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suvi 1902 jeunes femmes sur une période de 10 ans, dans le cadre du projet EAT. Ils se sont ainsi rendus compte que les femmes qui affirmaient avoir augmenté la fréquence à laquelle elles se pesaient durant ces 10 années présentaient davantage de symptômes dépressifs, une baisse de l'estime de soi ainsi qu'une dégradation du rapport à leur corps.
"Près de 80% des femmes qui ont admis se peser davantage se retrouvaient dans des situations de contrôle de leur poids dangereuses, a expliqué le principal auteur de l'étude, Carly Pacanowski, de l'Université du Minnesota. L'obésité adolescente est un problème de santé publique, mais la honte de son corps et l'inquiétude vis-à-vis de son poids entraînent des troubles de l'alimentation tout aussi graves. Il apparaît donc nécessaire que les programmes de prévention de l'obésité évitent d'exacerber ces comportements en prenant en compte la manière dont le fait de se peser affecte la psychologie des adolescentes, notamment".
Concrètement, expliquent les chercheurs, le fait de se peser trop souvent peut vite devenir une obession, dont les dommages sont bien plus importants que le fait de ne pas connaître son poids. Ils suggèrent ainsi aux parents de jeunes filles de ne pas avoir de balance à la maison.