Electro, rock, pop...l'agenda s'est vite rempli en février après un mois de janvier relativement calme. Petite sélection des meilleures dates.
Foals
Les cinq garçons d’Oxford ont placé la barre très haut avec What Went Down, le quatrième album de leur carrière, d’aucuns évoquant même un chef d’oeuvre. Le disque dégage une sorte d’énergie irrestible avec des accès de violence. Il faut absolument voir Yannis Philippakis vider ses tripes sur scène.
Foals, 2 février, l’Olympia (9e)
Molly Nilsson
Elle a une pop romantique bien à elle, tout de suite identifiable. Molly Nilsson, artiste suédoise installée aujourd’hui à Berlin, avance discrètement mais surement. Sa musique revendique des racines des années 1980, où synthé et boite à rythme se mêlent. Tout ça est merveilleusement bricolé sur son petit ordinateur. Elle parvient à faire naître à chaque fois un sentiment de nostalgie mais sans qu’on parvienne à discerner d’où il vient.
Molly Nilsson, le 6 février, Le Point Ephémère (10e)
Poliça
Moins d’effets mais tout autant d’émotion. Pour son 3e album Poliça a délaissé l’abus d’autotune qui avait agréablement surpris sur Give You The Ghost en 2012 mais un peu lassé sur Shulamith. United Crushers est attendu pour début mars mais déjà Lime Habit et surtout l’étonnant Wedding présage du meilleur.
Poliça, 9 février, Le Point Ephémère (10e)
L’Impératrice
Cette petite formation très parisienne s’est dotée d’une touche féminine pour sa dernière production Odyssée. Avec sa voix coquine, Flore apporte de la sensualité à cette pop rêveuse qui n’hésite pas à partir en safari sur la lune.
L’impératrice, le 10 février 2016 à la gaité lyrique
Youth Lagoon
L’adolescent reclus dans sa chambre pour composer sa musique semble avoir opéré sa mue. Trevor Powers, connu sous le nom de Youth Lagoon, s’est bien dévoilé dans son troisième album. D’habitude bardée d’effets en tout genre, sa voix (singulière) s’offre cette fois sans fard sur la dizaine de morceaux . Youth Lagoon évoque ses angoisses de jeune Américain mais aussi ses espoirs.
Youth Lagoon, le 12 février, la Maroquinerie (20e)
Eagles Of Death Metal
Il y aura sans doute autant de journalistes que de fans ce soir là. Les Eagles of Death Metal ont souhaité terminer le concert du 13 novembre au Bataclan qui avait tragiquement été interrompu. Ce sera chose faite le 16 février à l'Olympia. Le 20 janvier, les billets sont partis en seulement quelques minutes. Il y aura beaucoup d’émotion mais aussi et avant tout du bon rock.
Eagles Of Death Metal, le 16 février, l’Olympia (9e)
Beirut
Après des années de silence, Beirut a sorti un nouvel album très réussi baptisé "No no no". Divorce, dépression, hôpital psychiatrique… Les vicissitudes du chanteur Zach Condon présageaient un album déprimant. Et pourtant, "No no no" est plein de lumière.
Beirut, le 16 février, Casino de Paris (9e)
Bang Gang
La brise mélancolique de Bang Gang doit souffler sur le Petit Bain fin février. A la tête de cette formation islandaise, Barði Jóhannsson a mis des chansons de coté pendant sept ans avant de se résoudre à sortir un nouvel album. On y retrouve son acolyte Keren Ann(moitié du duo magique Lady and Bird) mais aussi Bloodgroup ou encore Ladytron.
Bang Gang, 24 février, Petit bain (13e)
Here We Go Magic
Il faut prendre un peu de pop, y ajouter du psyché, du krautrock, beaucoup d’ énergie, et on obtient le cocktail détonnant Here we go magic. Le quatuor installé à Brooklyn est capable d’alterner morceau tubesque et balade déchirante. Après Rock en Seine les voilà embarqué sur la mythique péniche rouge du quai François Mauriac.
Here we go magic, le 24 février, Batofar (13e)
Massive Attack
La tendance est aux reformations de groupes mythiques. Et parfois elles sont heureuses. Massiv Attack, précurseur trip hop, vient de sortir un mini-album de quatre titres. On ignore encore s’il s’agit d’un projet indépendant du nouvel album à venir ou bien d’un teaser. La grande nouvelle est que Tricky y fait son grand retour sur "Take It There". Le concert est annoncé comme un spectacle, avec entracte. Et pop-corn ?