Signifiant qu’une situation désagréable est loin d’être terminée, l’expression familière «ne pas être sorti de l’auberge» tire son origine du vocabulaire couramment employé par les voleurs au XIXe siècle.
Pour eux, le terme «auberge» était en effet un moyen ironique de désigner la prison, puisqu’ils y trouvaient pareillement un abri et de la nourriture. La locution a logiquement pris ce sens par analogie avec la prison, de laquelle il n’est pas aisé de sortir. L’expression est alors progressivement entrée dans le langage courant, d’abord sous la forme de «sortir de l’auberge», qui voulait dire «se tirer d’un mauvais pas».
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Puis à l’usage, c’est la forme négative de l'expression qui s’est imposée. Il faut préciser qu’elle est toujours très employée actuellement : selon un sondage datant de 2014, «ne pas être sorti de l’auberge» est la deuxième expression favorite des Français, derrière «les chiens ne font pas des chats».