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Journée mondiale de l'asthme : 5 idées reçues sur cette maladie qui touche 4 millions de Français dont la moitié sont des enfants

Plus de 4 millions de personnes en sont atteintes dans l’Hexagone, dont la moitié sont des enfants. [THOMAS COEX / AFP]

En France, la prévalence de l’asthme ne cesse d’augmenter. Plus de 4 millions de personnes en sont atteintes, dont la moitié sont des enfants. Cette maladie chronique encore trop peu connue provoque près de 900 décès chaque année dans le pays, dont un enfant par mois. Voici cinq idées reçues sur l’asthme.

On ne peut pas mourir de l’asthme : FAUX 

En France, en 2023, même si nous vivons dans un pays industrialisé et que tous les médicaments sont parfaitement accessibles, 60% des 4 millions d’asthmatiques que compte le pays souffrent d’un asthme insuffisamment contrôlé. C’est-à-dire que des symptômes sont toujours présents chez ces personnes. La gravité et la fréquence de ces symptômes peuvent les mettre dans une zone de danger, avec un risque vital à terme. On estime que près de 900 personnes meurent chaque année à cause de l’asthme, dont un enfant par mois

On imagine souvent un asthmatique qui va bien et qui, pour telle ou telle raison - un allergène, un virus - fait une importante crise d’asthme qui entraîne le décès. Mais dans la plupart des cas, cela ne se passe pas comme cela. Il s’agit d’une quantité de symptômes au quotidien, qui s’expriment de manière insidieuse.

Ces symptômes finissent par devenir invisibles pour le patient. Il s’y habitue et les tolère. Il rencontre alors une situation un peu plus à risque que d’habitude (réaction allergique, infection virale...) qui va le mettre en danger vital. Près de 60.000 hospitalisations par an sont recensées pour de l’asthme. 

On peut guérir de l’asthme : FAUX 

L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui se manifeste par des crises, qui sont des épisodes de gêne respiratoire (dyspnée). Si la recherche avance, notamment pour les vaccins, une guérison totale est, à ce stade, impossible. Les patients doivent prendre un traitement à vie, même lorsque l’état est stabilisé. Ceux qui ne le prennent pas sont forcément rattrapés par leur asthme. Le traitement de fond est majoritairement constitué de cortisone faiblement dosée, le plus souvent inhalée, qui passe uniquement dans les bronches. 

Néanmoins, en cas d’asthme contrôlé et donc d’une bonne constance dans la prise du traitement, la grande majorité des patients vont très bien et mènent une vie tout à fait normale, pratiquant toutes les activités sportives qu’ils souhaitent pratiquer. Si 95% des personnes atteintes d’asthme pourraient obtenir un contrôle efficace de leurs symptômes grâce aux traitements disponibles, on estime que seuls 30 à 40% d’entre eux y parviennent réellement.

Il est interdit de pratiquer une activité physique : FAUX

La sédentarité est responsable de l’aggravation de nombreuses maladies dont les pathologies respiratoires. La pratique d’une activité physique régulière comme la marche, la montée des escaliers, le vélo ou encore le bricolage, permet d’augmenter la performance cardiaque, d’améliorer la perfusion d’oxygène dans les muscles, de faire sécréter des substances qui vont améliorer l’arrivée de sang dans les organes... Il est donc capital d’avoir une activité physique adaptée quand on est asthmatique afin de pouvoir vivre dans les meilleures conditions.

L’activité physique ou sportive doit se faire sous contrôle médical avec des précautions. Celles-ci doivent être détaillées dans un Plan d’Action Personnalisé et expliquées au patient dans le cadre de l’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP).

Les symptômes sont exclusivement de la toux : FAUX 

Parmi les symptômes les plus courants de l’asthme, on retrouve bien évidemment la toux, mais aussi les crachats, l’oppression thoracique, un essoufflement dans les efforts de la vie quotidienne et des réveils nocturnes. Ce dernier est vraiment à considérer comme un drapeau orange foncé, il est tout sauf banal. Dans ce cas, il est impérativement recommandé de consulter un spécialiste.

Être essoufflé en marchant, c'est normal : VRAI et FAUX

En réalité, chez les asthmatiques bien contrôlés, il n’y a pas d’essoufflement en dehors des gênes respiratoires qui prennent des aspects variés selon les patients (toux, poids sur la poitrine, essoufflement sifflant...) mais celles-ci peuvent néanmoins être déclenchées par un effort. L’essoufflement est un signe anormal dans l’asthme, en particulier si le patient est supposé prendre un traitement. L’essoufflement à l’effort nécessite une prise de contact avec un professionnel de santé, une évaluation du souffle (explorations fonctionnelles respiratoires, EFR) et un réajustement du traitement avec une évaluation de la technique de prise des médicaments inhalés.

Un nouvel outil pour diagnostiquer l’asthme

Pour mieux prévenir et mieux informer le grand-public sur leur santé respiratoire, la Fondation du Souffle a lancé une nouvelle version de son Soufflotest. Disponible depuis le 3 mai, ce test anonyme de cinq minutes, validé par des pneumologues, permet aux répondants de mieux connaître leur santé respiratoire et de recevoir des conseils adaptés en fonction de leur environnement.

En effet, les habitudes de vie et de consommation, les déplacements, l’habitat ou encore le métier exercé peuvent avoir un impact direct sur la santé respiratoire. Pour permettre aux Français de mieux évaluer leur situation personnelle, 31 questions dans 5 domaines (activité physique, santé, sommeil, environnement, travail et déplacement) sont ainsi proposées.

À l’issue du test, un score sera attribué à chacun, et permet de se situer dans une catégorie de risque. Profil 1 : un bon capital santé respiratoire ; Profil 2 : axes de vigilances ; Profil 3 : c’est le moment d’agir. Une prise de conscience qui pourrait éclairer le regard de certains Français sur l’impact de leur environnement sur leur santé.  

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