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«Sale noire» : les joueuses de rugby de Bobigny victimes d’insultes racistes

Les Louves de Bobigny étaient opposées à Lons Section Paloise en Coupe de France féminine. Les Louves de Bobigny étaient opposées à Lons Section Paloise en Coupe de France féminine. [Abaca / Icon Sport]

Opposées, ce dimanche, au club de Lons Section Paloise, les Louves de Bobigny ont été victimes d’insultes racistes pendant leur match de Coupe de France féminine.

«Trop, c’est trop !» Le club de l’AC Bobigny 93 rugby a dénoncé de nouvelles insultes, notamment à caractère raciste, subies par ses joueuses, dimanche, lors de son match de Coupe de France féminine remporté contre Lons Section Paloise (18-20). «Le match des Louves a été entaché de propos irrespectueux et à caractère raciste entendus sur et en dehors du terrain», a déploré le club de Seine-Saint-Denis dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

Et ces incidents sont d’autant plus regrettables car ce n’est pas la première fois que les Louves sont confrontées à de tels agissements. «Ces propos stigmatisants à l’égard de nos joueuses ne sont pas des cas isolés, nos équipes y étant malheureusement et régulièrement confrontées», a souligné l’AC Bobigny 93 Rugby.

Certaines joueuses ont relaté les insultes entendues. Comme Awa Diakaté qui a indiqué avoir été traitée de «sale con…..» par les spectateurs et entendu des propos comme «rentrez chez vous» venant du public, mais aussi, «sale noire» «calme-toi, on n’est pas à la cité» ou encore «j’ai l’Africaine» prononcés par certaines adversaires. «Chaque acte raciste nous rappelle que nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre une société véritablement juste et équitable», a regretté la joueuse. 

Le club francilien a toutefois tenu à préciser que ces incidents déplorables «ne caractérisent en aucune manière le club de Lons (…) qui œuvre pour davantage de diversité dans le rugby, mais ils sont le fait d’une poignée d’individus qui ne représentent en rien les valeurs de notre sport ni celles de leur club». Et les dirigeants de deux équipes ont «échangé pour faire la lumière sur ces fâcheux événements et envisager les mesures adéquates».

Alors que l’AC Bobigny 93 rugby a reçu le soutien de nombreux joueurs et joueuses, la Fédération française de rugby a condamné ces événements. «Le rugby est un sport qui unit les individus, indépendamment de leur origine, de leur race, de leur religion ou de leur orientation sexuelle. C’est dans cet esprit que la FFR condamne fermement les actes de racisme constatés lors de certaines rencontres et apporte son soutien aux joueuses et dirigeants concernés. En cette période où la société fait face à des défis croissants liés à la discrimination et à l’intolérance, nous croyons fermement que le rugby a le pouvoir de rassembler les individus et de promouvoir des valeurs de respect mutuel, d’inclusion et de solidarité», a indiqué la FFR.

L’instance a également rappelé les règles en cas «de faits discriminatoires ou incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes». Des actes, s’ils ne cessent pas, qui peuvent entraîner «l’arrêt définitif de la rencontre».

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