Un réfugié syrien armé d'un couteau a blessé jeudi 8 juin au matin six personnes, dont quatre très jeunes enfants, dans un parc à Annecy. Une attaque «sans mobile terroriste apparent» qui a suscité une vague d'émotion chez les habitants de la ville de Haute-Savoie.
La paisible ville d'Annecy se réveille sous le choc ce vendredi, au lendemain de la brutale attaque au couteau dont été victimes six personnes perpétrée par un réfugié syrien.
Les motivations de l'agresseur, qui a passé la nuit en garde à vue et peut le rester jusqu'à quarante-huit heures, restent obscures à ce stade, «sans mobile terroriste apparent» selon le parquet.
Parmi les victimes, on dénombre quatre enfants âgés de 24 à 36 mois. Ils ont été transférés à Genève et à Grenoble après des premiers soins sur place. La procureure a indique que «leur état de santé est extrêmement fragile, ils sont toujours en urgence absolue».
«j'ai fondu en larmes»
Parmi les habitants d'Annecy, Camille, a exprimé toute sa tristesse : «Ça fait un peu de mal de voir que ça peut arriver ici. Annecy, c'est la ville des amoureux... et on voit des bébés se faire... ça fait mal, ça fait mal».
Stéphane, un restaurateur dans le quartier du Paquier, connaissait la famille d'un des enfants touchés par l'agresseur. Il a eu peur pour ses proches : «J'ai fondu en larmes quand j'ai appris ça. Je pense, tout de suite, à mon fils. Il a 18 ans mais je l'ai tout de suite appelé pour venir manger au restaurant à midi ensemble».
L'attaque a semé l'effroi dans cette ville thermale habituellement très calme. Le maire écologiste François d'Astorg a fait part de sa «colère» en déclarant : «Ce qui s'est passé est inacceptable, effroyable. Ce n'est jamais arrivé sur Annecy».