Certains élus de gauche souhaitent, après les élections européennes, travailler sur un programme en commun afin d’organiser des primaires et ainsi présenter un candidat unique pour la présidentielle de 2027.
L’union pour faire la force. Cette semaine, l’hypothèse d’une «primaire de la gauche» en vue de l’élection présidentielle de 2027 a émergé au sein de la classe politique. En effet, selon une information du Parisien, confirmée par CNEWS, certains élus souhaiteraient travailler sur la base d’une alliance et ainsi présenter un seul candidat lors de la prochaine course à l’Elysée.
«C’est une idée partagée par beaucoup de monde, a confié Philippe Brun, député socialiste de l’Eure, à CNEWS. L’idée est ainsi de décider d’un programme en commun qui serait une actualisation de celui que nous avons porté lors des législatives de 2022 avec la Nupes».
La préparation de cette primaire se ferait cependant après les élections Européennes, les différents partis de gauche étant très divisés pour ce scrutin.
Avant de choisir un candidat potentiel, en accord avec les différentes forces politiques, l’œil sera d’abord projeté sur le programme. «Il ne peut pas y avoir d’union s’il n’y a pas de discussion. Il faut d’abord trancher sur certains sujets, notamment en ce qui concerne les dépenses, avant même de voter pour une personne».
«Endiguer la montée du Rassemblement national»
Inquiet de la montée du Rassemblement national dans les sondages, la gauche miserait ainsi sur l'unité. «Il faut être uni et avoir un programme qui parle aux gens. Mais il faut avant tout un programme pour endiguer la montée du RN», a reconnu Philippe Brun.
La primaire fait ainsi office de «partage démocratique», permettant aux électeurs de voter pour le candidat qu’ils espèrent voir gagner à la prochaine présidentielle, peu importe la couleur politique. «Nous voulons conservé notre volonté de changer le pays», a considéré Philippe Brun.
Si l’idée d’une primaire émerge et essaie de se mettre en place, elle pourrait cependant battre de l’aile. En effet, si Olivier Faure, du Parti socialiste, Marine Tondelier, des Écologistes et Fabien Roussel, du Parti communiste, ne sont pas contre cette idée, l’opposition pourrait venir de La France insoumise, dont aucun candidat potentiel ne semble émerger, hormis Jean-Luc Mélenchon, qui n’a jamais été particulièrement favorable à l’idée d'une primaire.